Bonjour à tous,
j’ai eu la preuve en ce long week-end que le travail sur soi, c’est un travail de longue haleine. Un travail pour la vie certainement même… et s’accepter soi-même et son poids en fait entièrement partie.
Mon début de week-end : jeudi matin
Depuis une semaine, je suis en mode “travail intensif” pour ce site car je crée le contenu pour la personne que j’accompagne dans son cheminement personnel, sur sa découverte du développement personnel.
Il n’y a pas vraiment eu de jour férié pour moi ou de “long week-end” de l’Ascension et ça a été ok pour moi.
Le fait de créer pour une personne qui suit les choses et bosse vraiment bien, ça me motive énormément!
Du coup, le jeudi, j’ai préparé ses supports du jeudi et du vendredi et j’ai même eu un appel de coaching pour la première fois de ma vie. Je voulais un avis extérieur sur ce que j’ai mis en place pour ce site et débloquer certains points. Et ça a bien marché!
En expliquant qui j’étais et ce qu’était ce site, il a fait sens que c’était un site important pour moi. Et forcément, quand c’est important, des peurs se créent.
Le temps des retrouvailles
Après cette période de travail, un bon repas en réfléchissant à l’appel reçu et à tout ce que je dois (re)penser. Puis direction le retour chez mes parents où mes enfants sont pour le moment en attendant de pouvoir les récupérer.
C’est reposant de ne pas les avoir… mais la maison est tellement vide… et ils manquent… c’est bête… je sais qu’ils sont mieux là-bas mais je culpabilise malgré tout. ^.^
2 heures de route plus tard, me voilà arrivée!
Ambiance “semi-confinement” : on peut sortir mais on ne le fait pas vraiment. Les enfants jouent à la maison ou dans le jardin. C’est bizarre… j’adore partir en balade, je ne leur ai pas proposé cette fois.
Le coronavirus change nos habitudes. On cherche à protéger les enfants de notre mieux.
Durant ce temps passé avec eux, j’en ai profité. On a passé du vrai temps ensemble, même si j’ai pris le temps d’envoyer son travail retravaillé le vendredi midi à la personne que je suis. Je l’avais peaufiné le jeudi soir au lit, rien de méchant. Nous étions tous contents de nous voir. Et je les avais préparé au fait que je ne restais pas longtemps.
Du coup, cela a évité des crises à l’heure du départ. Et cela me va bien.
La chute : la balance est objective
Mais voilà… le vendredi après-midi, je pense à demander à ma mère si elle a une balance. Les enfants ont cassé celle de la maison il y a quelques années maintenant. Ca a été compliqué pour moi au début. Et, au final, ça m’a sevré et je n’en ai jamais repris. Si j’ai fini par à peu près accepter mon corps, pour le poids, c’est différent. Je n’ai pas eu à l’accepter sans balance pour le mesurer.
Cependant, pour connaître le poids des enfants, je pense parfois à en racheter une. Cela me crée des peurs. Est-ce que je risque de tomber dans le contrôle à l’excès? Vais-je accepter mon poids enfin?
Ma mère avait bien une balance. On pèse le plus jeune de mes fils (Mr 3 ans ET DEMI :D) et tout va bien. Et il a cette idée magnifique de nous demander de monter dessus aussi. Le “non” vient tout seul puis j’y réfléchis. Je suis entourée : en sécurité. Je ne fais pas de crise depuis 4 mois : pas de drame.
C’est décidé, je monte sur cette balance, c’est un bon moment pour me montrer que je peux accepter mon poids.
Je m’attendais à être autour de 80 kilos. Dans ma tête, c’était un poids trop élevé mais raisonnable. Alors, quand je lis quasiment 87 kilos sur la balance… je le gère mal.
Bien entendu, en façade, tout va bien. Mais, au fond de moi, c’est Apocalypse Now! 😀
Comment puis-je peser autant sans faire de crise? Comment puis-je accepter ce poids qui s’affiche?
On finit de peser mon plus grand et leur cousin et c’est l’heure de repartir.
J’aurais passé 24 heures avec mes loulous. 24 heures et un choc. ^.^
Le retour à la maison : la peur
2 heures de route plus tard, me voilà rentrée. Pas parce que j’ai des trucs de dingue à faire. Seulement parce que je veux pouvoir avancer sur l’accompagnement sereinement. Et sur la création pour ce site.
Je réfléchis à comment mettre l’accompagnement en ligne pour la suite aussi.
Mais j’étais tracassée par cette histoire de poids… que faire?
La peur s’installe : si je cherche à perdre du poids, vais je retomber dans l’hyperphagie? Si je laisse mon poids se réguler seul, vais je continuer à avoir un poids croissant? D’ailleurs, est-il vraiment croissant? Si ça se trouve, j’étais montée encore plus haut que cela… Et comment dire à mon homme ce mal-être? Comment exprimer cela le plus simplement du monde?
Je décide donc de me reprendre en main mais il y a une gêne au creux du ventre… je ne supporte pas le poids vu…
Est ce le fait de voir que, contrairement à moi, ma mère a fondu? Non, ce n’est pas du tout mon genre de me comparer… -.-‘
Ne pas accepter son poids parce que sa mère a enfin atteint le poids que j’ai fait à une autre époque? Et que je trouve que ça lui va bien? Quelle idiotie!
Bref, le soir, c’est salade toute seule, pensant que mon homme rentrerait tard. Au final, il rentre alors que ma salade n’est pas prête donc, je lui prépare ses raviolis frais du vendredi (oui, le vendredi, c’est rapide! ^.^) et on discute. De mon court séjour, de son temps à lui, des contretemps, de mon appel du jeudi.
Puis je lui annonce que je compte faire un peu plus gaffe à ce que je vais manger. Je lui explique ce qui s’est passé le plus simplement du monde. Sans entrer dans les méandres que cela crée en moi. Il accepte les faits d’autant mieux qu’il a eu le même genre de mésaventure avec une balance dernièrement.
Oups… oui, il va peut-être falloir faire gaffe ensemble. Dans un sens, j’en suis contente car ça m’évite d’être seule. D’un autre côté, j’ai toujours cette peur de la rechute.
Ma fin de week-end : réflexion
J’ai pris mon week-end pour y travailler.
Voir ce que ces 87 kilos me renvoyaient exactement. Pourquoi est ce que c’est si grave? Et sachant que c’était “presque” 87 kilos, donc 86,x : pourquoi n’ai-je retenu que 87?
Que pouvais-je faire pour mieux accepter mon poids sans m’affamer? Comment pouvais-je remanger de tout pour ne pas retomber dans l’excès?
Alors, je me suis fixé un objectif. Je retourne chez mes parents dans un peu moins d’un mois. En faisant attention, j’aimerais peser moins de 85 kilos à la prochaine pesée. Passer de presque 87 kilos à presque 85 kilos, sachant que je suis en surpoids (obésité modérée me dit mon IMC, que je tente de ne pas insulter), ça devrait le faire.
Ca ne me parait pas être un objectif inatteignable, ni un objectif trop fort. Le seul truc est que je dois faire attention : manger de tout mais raisonnablement.
Le début de la fin (faim)?
Et le côté raisonnable, je ne l’ai pas forcément.
Au départ, je me suis dit que j’allais prendre un jus de citron avec de l’eau au réveil.
Lorsque je me lève, je n’ai pas forcément faim… donc, le citron va juste aider mon corps un peu. Et puis, lorsque j’aurais faim dans la matinée, je mangerais un petit truc tranquillement.
C’était beau sur le papier mais, au final, la faim vient vers 11 heures… manger un truc à 11 heures pour remanger à midi me tracasse.
Conclusion
J’aimerais pouvoir dire “j’en ai fini avec l’hyperphagie”.
J’aimerais me dire qu’après 4 mois sans crises, je suis hors d’atteinte.
Mais la vérité est toute autre… il y a encore des fois où c’est difficile.
J’ai encore des étapes de développement personnel à travailler régulièrement : sur mes croyances, sur mon regard à moi et aux autres.
Mais j’y travaille. Chaque jour, je me concentre sur le côté positif de ma journée. Je râle, bien entendu. Mon but n’a jamais été d’intérioriser ce qui ne va pas.
Mais le matin, quand je fais la liste de mes gratitudes, le soir, quand je repense à ma journée, ce ne sont pas ces événements que j’appelle.
Et donc, pour vous, quand on fait quasiment 1,70 mètre, ça représente quoi 87 kilos?
Et votre poids à vous, il représente quoi?