La pleine conscience, on en entend parler régulièrement. Mais au final, à part parler de méditation et d’alimentation, on définit rarement de quoi il s’agit. Et si la pleine conscience était possible au quotidien? Sans prise de tête.
La pleine conscience : Kesako ?
Je vais commencer par te faire (ou refaire) un point sur ce qu’est la pleine conscience.
Il s’agit simplement de vivre le moment présent et de porter ta concentration, ton attention sur ce que tu décides. Cela paraît simple dit ainsi. On pourrait même se dire qu’on le fait tous naturellement. Mais, malheureusement, c’est de moins en moins vrai…
Combien de fois fais-tu plusieurs choses à la fois (Télé + Téléphone, Marcher en lisant, discuter en vérifiant l’heure à ta montre, …) ? Certainement bien plus souvent depuis que tu es adulte et que la vie te demande parfois d’être multi-tâches pour pouvoir boucler tout ce que tu aimerais faire dans un temps imparti.
Et pourtant, justement, en faisant plusieurs choses à la fois, ton attention n’est fixée nul part. Et tu ne vis pas forcément non plus autant que tu le pourrais le moment présent…
Alors, maintenant, voyons comment apprendre à faire différemment.
Comment mettre la pleine conscience dans nos quotidiens?
Je vais donner ici plusieurs pistes pour pouvoir commencer la pleine conscience au quotidien. Pas d’injonction, pas d’obligation, pas de chemin, juste des possibilités en fonction de ta situation, de ce qui te parle. Il sera possible plus tard de faire un zoom sur d’autres points mais commençons par le commencement. 🙂
Vivre dans le présent, la base
Si la pleine conscience est le fait de porter son attention sur ses actes en cours, il faut pour cela bien entendu porter son attention sur ce qui se passe au présent.
Le passé est révolu. Nous le savons et, pourtant, parfois, nous le ressassons. Le passé est pourtant écrit et impossible à changer par nos actes actuels. Si tu sens que ton esprit s’égare dans le passé (heureux ou non), ramènes-le tranquillement à ce que tu es en train de faire ici et maintenant.
Tes expériences passées ne sont pas inutiles, bien au contraire, elles t’ont construites. Tires-en des leçons mais ne laisse pas ton esprit se perdre dans ces évènements.
L’avenir est à construire. Contrairement au passé, tes actes actuels construisent ton avenir. Mais ne passes pas ton temps à imaginer ce futur, portes plutôt ton attention sur ce que tu peux faire aujourd’hui pour atteindre tes objectifs futurs.
Le futur est incertain, il y a des variables inconnues qui font peur. Rester l’esprit dans cette partie peut t’amener à être bloquée par la peur, les doutes et l’inaction.
Planifies ton avenir en fixant tes objectifs, vois les étapes que tu as à faire pour cela. Et, ensuite, laisse l’avenir venir. Concentre toi sur le présent et construit ton avenir aujourd’hui.
La course après le temps
Bien souvent, nous avons l’impression de courir après le temps. On se lève, on vérifie qu’on ne s’est pas levées trop tard. Place au rituel du matin, qui semble chronométré car il n’y a pas de temps mort. On regarde le temps qui nous reste. 1 minutes? 5, 10, 15?
En fait, nous sommes accros au temps, ce temps qui fuit sans cesse et qui fait que le passé gagne du terrain à chaque instant. Mais cela nous génère du stress, une impression de toujours courir et peu profiter. Quel intérêt?
Et si on essayait de moins regarder les horloges diverses? Si on se concentrait sur le moment présent pour mieux en profiter?
Tu es en vacances ou en week-end? Et si tu essayais de lâcher complètement ton horloge et juste te mettre un rappel si tu as un RDV pour l’heure de te préparer tranquillement?
Tu travailles actuellement? Pourquoi ne pas revoir ton rituel du matin pour ne plus avoir cette impression de course contre le temps?
S’autoriser à ne rien faire
Je ne me ferais pas forcément que des amies en disant cela mais notre cerveau a également besoin de moments “off” pour se reposer. Devoir penser sans arrêt à toute sortes de choses est épuisant pour lui.
Il fait des choix toute la journée, il vit sa journée de toutes ses forces. Mais, une fois épuisé, il se déconnecte et cela peut avoir des conséquences en terme de troubles du comportement alimentaire…
S’il est important d’avancer dans sa journée, d’être productive, il est également important de pouvoir lui laisser des moments de répit pour qu’il puisse mieux repartir ensuite et mieux se concentrer.
Pour cela, on peut s’isoler (au moins dans un premier temps) et apprendre à se concentrer sur ses ressentis. Physiques (y a-t-il des tensions, des signaux physiques?) ou cérébraux. Tout en laissant les pensées venir, passer, sans chercher à les attraper, les décortiquer et les approfondir.
Elles passent et c’est normal. Nous générerions plus de 60.000 pensées quotidiennes. Le tout est de savoir les laisser passer quand nous faisons cet exercice. 🙂
Dans un second temps, il est possible de se concentrer sur le monde qui nous entoure et as uniquement sur nous. Et, comme pour le scan de ce qui se passe en nous, on essaye de regarder cet environnement, ces gens, sans porter de jugement. Tout cela nous entoure, tout cela est ainsi et rien n’a besoin d’être changé ou amélioré ou que sais-je d’autre encore? 🙂
Réussir à pratiquer cet exercice de pleine conscience au quotidien, qu’il dure 1 minute, 5 ou plus est une bonne chose pour toi. Cela va te permettre de faire baisser ton stress et même de pouvoir combattre la déprime ou la dépression.
Est-ce réalisable au quotidien?
Si tu veux t’essayer à cette méthode, je pense que c’est réalisable au quotidien car cela ne te demande pas forcément beaucoup de temps.
Il est possible de le faire dans une salle d’attente, dans une file, en allant aux toilettes dans la journée, en s’absentant peu de temps de son poste de travail, en marchant (pour ressentir les effets de la marche sur le corps, observer le monde environnant,…).
Il est aussi possible de pratiquer plus longuement le soir avant de dormir pour se détendre ou dans des moments où l’on a plus de temps.
Un conseil supplémentaire pourtant. Il est préférable de commencer cette pratique sur un moment où cela va bien. En pleine crise, en période de désespoir au plus profond de la déprime, cela va paraître insurmontable pour commencer.
Associer cette pratique à un moment agréable, qui fait du bien, va aider à pouvoir le reproduire plus facilement.
Cela peut même être vue comme une récompense personnelle après avoir accompli quelque chose d’important. Pour ancrer en soi la joie, la fierté et toutes ces émotions positives que l’on peut ressentir. Même si on ne s’attachera pas à les garder, juste à les ressentir pleinement.
Je te laisse donc avec toutes ces astuces pour débuter, en espérant que cela pourra t’aider si tu aimerai te lancer au quotidien dans des exercices de pleine conscience.
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