Alimentation intuitive pour une hyperphage : Bilan à 1 mois

Il y a un mois de cela, j’allais à la rencontre d’une nutritionniste vue sur le site de l’association du GROS. Pourquoi? Parce que, si j’ai réussi à aller mieux, à mettre les crises entre parenthèses, je ne perdais pas de poids pour autant. La nutritionniste m’a proposé un mois d’alimentation intuitive et, pour une hyperphage, ça semble étrange.

Elle me parlait de sensation de faim, de satiété, deux notions un peu éloignées de moi depuis bien des années… alors je lui ai dit… la faim, c’est bizarre mais, quand on a eu des crises pendant plus de 10 ans, mis à part un ventre qui gargouille, ça ne parle pas de trop…
Et la notion de satiété, je ne l’ai jamais vraiment connue. Petite, j’avais fini de manger quand j’avais fini mon assiette et cela m’a suivi.

Alors au bout d’un mois d’exercice, je me suis dit que j’allais partager avec toi le bilan du mois. 🙂

L’alimentation intuitive pour une hyperphage, ça se traduit comment?

Voilà une vision que j’aime bien. L’alimentation intuitive pour une hyperphage, ça ressemble à s’y méprendre à l’alimentation intuitive pour tous : manger quand on ressent la sensation de faim et s’arrêter lorsque l’on n’a plus faim.

Sur l’image ci-dessous, par exemple, l’alimentation intuitive permet de ne manger qu’une gaufre et avoir ce joli rendu au lieu de dégommer toutes les gaufres et le sucre autour.

Alimentation intuitive, pouvoir s'arrêter
L’alimentation intuitive, c’est pouvoir manger tant qu’on a faim, apprendre à s’écouter.

Evident, n’est-ce pas? On le sait bien que c’est comme ça qu’on devrait fonctionner si tout allait bien. Mais, alors, comment faire?

Comment faire pour appliquer l’alimentation intuitive pour une hyperphage?

La première chose à savoir est de savoir quand est-ce que tu as faim. Quels sont tes signaux de faim. Puis, de t’autoriser à manger de tout (oui, de tout, y compris de la raclette si tu aimes cela) parce que tu as faim.

Le premier point complexe que j’ai rencontré, c’est que la faim n’est pas vraiment présente quand elle le devrait (quand on arrive à l’heure du repas) et que je ne vis pas seule (j’ai un homme et deux enfants).
Les premiers jours, je prenais mon petit déj une fois les enfants à l’école car je n’avais pas faim le matin au réveil mais je commençais à avoir faim quand ils se préparaient mais que ce n’était pas possible pour qu’ils avancent, etc.
Un peu prise de tête, j’avoue… 🙂

Le second point complexe est que je ne connais pas réellement la satiété d’un point de vue physiologique. Oui car j’ai beaucoup lu par contre à son sujet! Donc je la connais en théorie. Du coup, la nutritionniste m’a dit de manger entre la moitié et les 3/4 de ce que j’avais prévu. De prendre le temps de le manger et de voir si j’avais faim ensuite. Et il se trouve que, les 3/4 du temps, sans dire que j’étais remplie, je sentais que ça pouvait me suffire. Quand ça ne me suffisait pas, j’en reprenais de la part prévue car, de toute façon, c’était prévu.
Après, difficile de dire non au fromage et/ou au dessert mais c’est arrivé aussi (si, si, quand je dis que tout est possible dans la vie… :D) parce que je me disait que c’était suffisant pour aller au repas suivant.

La reprise du sport

J’ai une dépendance affective aux gens et un syndrome de la bonne élève.
Alors ce retour au sport alors que je suis suivie par une nutritionniste peut être lié.

Quel lien entre la reprise du sport et l’alimentation intuitive pour moi, hyperphage en guérison?
Simplement que de moins manger, je me suis sentie plus encline à me bouger en vrai. Depuis le début de l’année, je pédalais sur un pédalier d’intérieur pendant au moins 20 minutes. C’est pas grand chose mais, ça ou rien… c’était déjà bien. 🙂
Cela fait 1 mois que je ressors mon vélo (avec ou sans enfants VS uniquement avec les enfants avant ça), que j’ai repris un ancien de mes bouquins de sport pour faire des exercices de souplesse (aie!!)

Du coup, je me suis retrouvée à réussir mon objectif de bouger au quotidien au minimum 20 minutes bien plus facilement depuis que je suis suivie. Même sans crises, je me rends compte que je mangeais trop. Et certains repas s’éternisaient (plat / salade / fromage / fruit / fromage / fruits). Ce n’étaient pas des crises à proprement parler car il n’y avait pas cette urgence, juste une envie d’oublier. Et, on se donnait RDV avec une autre maman pour faire de la marche avant d’aller chercher nos loupiots.

Le ressenti au corps

J’en ai déjà un peu parlé en amont mais je me sens mieux depuis que j’ai mis en place l’alimentation intuitive. Moins lourde, moins assoiffée, plus sereine.

Je ne dis pas que je me sens bien dans mon corps parce que j’ai encore du travail mais le fait de me sentir moins lourde et d’avoir des sensations grâce au sport (y compris le travail de la souplesse), ça fait voir les choses différemment. 🙂

Je tâtonne toujours pour essayer d’avoir faim aux bons moments : à minima le midi et le soir car je ne suis pas forcément seule. Cependant, sur la feuille transmise par la nutritionniste et à remplir à chaque repas, l’évaluation de ma faim est rarement élevée car mes repères sont toujours biaisés par plus de 10 ans d’hyperphagie et un manque d’éducation sur ces sensations.

Mes doutes au bout d’un mois

Si je me rends bien compte que c’est “magique” l’alimentation intuitive pour une hyperphage, je pense que j’ai eu la démarche dans le bon sens : arrêter les crises puis voir comment rééquilibrer les choses ensuite.
Mais, en même temps, l’alimentation intuitive n’est pas uniquement magique pour moi. En effet je vais en parler à la nutritionniste, mon bilan me fait un peu peur. J’ai perdu du poids pendant ce mois (environ 4 kilos) et je l’accepte très bien. Cependant, pour cela, il a fallut :

1/ Que je sois suivie (c’est ok mais j’ai peur de la fin du suivi)
2/ Que je réduise mes quantités (plus spécialement de petit déjeuner sauf exception, pas spécialement faim le midi pour autant, etc.)
3/ Que je fasse du sport (pas à outrance non plus, j’ai un travail sur la journée mais j’en ai fait à peu près chaque midi su ma pause déjeuner et pendant les réunions pour le pédalier d’intérieur).

Ce n’est peut-être rien, je le sais. C’est logique. Je mange moins, je bouge plus = je perds du poids. Cependant, je ne veux pas retomber dans 10 ans de troubles alimentaires pour une bêtise faite aujourd’hui. 🙂

Si jamais tu veux de plus amples informations sur l’alimentation intuitive, laisse moi un commentaire ou écris-moi par le formulaire de contact et je me ferai un plaisir de te répondre.

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