Les différents types de faim

Lorsque je parle avec la nutritionniste de mes envies de manger, que je qualifie réellement d’envies et non de besoin, elle me parle des différents types de faim.
Moi qui ai déjà du mal avec ma faim et ma satiété… me voilà en train de découvrir plusieurs types de faim.

Je vais essayer de te les retranscrire par ici pour que tu aies conscience de tout ce qui se passe en toi. Et, alors, tu comprendras peut-être que ce qui se passe n’est pas de ta faute mais que les messages de ton corps doivent être décryptés.

La faim physiologique

Autant commencer par celle-ci. On parle de faim physiologique pour la vraie faim. Celle qui te dit que ton corps a besoin d’énergie pour pouvoir avancer.

C’est celle que l’on cherche à combler. Celle qui génère la satiété que tu as peut-être retrouvée. Celle également qui va avoir un impact sur ton corps (prise/perte de poids, sentiment de trop plein ou de pas assez).

Elle est réellement physiologique. Elle se remplit quand on mange et se vide tranquillement au fil des heures. Plus ou moins rapidement en fonction de ton activité physique et cérébrale.

Les différents types de faim sensorielles

Tu connais tes 5 sens. Tu les côtoies au quotidien, même si tu n’y prêtes peut-être pas forcément attention.
Il faut savoir que, lorsque tu manges ou que tu es à table, tes sens se mettent à table également et t’envoies des signes.

La faim des yeux

La faim des yeux, tu peux la tester quand tu fais un repas à l’extérieur. Tu as bien mangé, tu sens que ta satiété est atteinte, voire dépassée et tu dis stop. Et un plateau de dessert arrive avec plein de choses jolies et appétissantes et tu t’aperçois alors que tu en prendrais bien pour goûter.

Ce n’est pas que tu as à nouveau faim, non. C’est juste que c’est tentant. Ce sont tes yeux qui t’ouvrent cette possibilité.

La preuve en est : même contexte de satiété et un gâteau arrive qui ne te tente pas pour le dessert. Tu ne vas pas avoir envie d’en manger. Tu le feras peut-être par convention sociale (anniversaire ou autre). Mais tu n’auras pas l’envie d’en manger aiguisée comme précédemment.

La faim du nez

De la même façon que précédemment, le nez est un sens qui peut déclencher la faim ou l’envie de manger.

Tu sors de chez toi un matin et tu as déjà pris un petit déjeuner qui te plait. Tu te balades un peu et tu sens une odeur que tu aimes (boulangerie par exemple pour le matin).
Sans même avoir vu ce que propose la boulangerie, tu peux te retrouver à te demander si tu ne vas pas aller te chercher une viennoiserie.

Et cela fonctionne également dans l’autre sens : si tu sens une odeur de nourriture qui ne te tente pas, tu peux avoir l’impression de devoir te sauver parce que l’odeur t’insupporte et que ça te noue l’estomac.

La faim de la bouche

Il fallait bien un autre sens qui nous envoie des signes hors de notre faim. Et, bien évidemment, pour la nourriture, la bouche est reine.

Pense à un aliment que tu aimes. Vraiment. Ferme les yeux et imagine-le. Naturellement, tu vas te mettre à saliver. Ta bouche va se préparer à l’accueillir même s’il n’est que dans ta tête.

Les différents types de faim extérieures

La faim du ventre

Si cette faim ne relève pas d’un sens, elle reste liée à notre corps. Alors pourquoi la mettre dans les faim extérieures?
Le ventre peut envoyer des signaux (gargouillements ou autre) sans que tu aies forcément faim.

Pourquoi? Parce qu’il a ses habitudes.
Si tu as l’habitude de manger quelque chose en rentrant du travail par exemple, lorsque l’heure va approcher, il va émettre des signaux pour ne pas être oublié.
Pas parce qu’il a faim mais parce que “pourquoi pas? c’est agréable”.

La faim émotionnelle

Nous sommes des êtres de chair et de sang. Des êtres avec des émotions et des sentiments.
Nous les vivons toutes différemment mais nos émotions et nos réponses inappropriées peuvent créer des faims.

Ennui, colère, tristesse, joie, envies refoulées. Toute nos émotions, tous nos sentiments peuvent déclencher des faims non physiologiques si nous ne les accueillons pas comme il se doit.

La faim cellulaire

On entre là dans quelque chose qui est à la limite du physiologique et de l’externe. Je m’explique.
Le corps sait ce qui est bon pour lui. Il va donc avoir tendance à demander ce qu’il lui faut. Les envies de fromage, de fruits, etc. sont des messages de notre corps qui demande quelque chose dont il a besoin.

Le cas le plus connu de ce type de demande sont les envies de femmes enceintes. Ces envies qui arrivent on ne sait pas d’où, ni quand ou pourquoi.

C’est le corps qui a des besoins et qui nous les transmet directement. Le seul souci est que cela entre parfois en conflit avec ce que l’on s’autorise à manger. Cela génère donc des frustrations et des réponses inappropriées (encore une fois).

Comment accueillir les différents types de faim?

La solution est simple (comme toujours quand elle est écrite) : s’écouter, apprendre à être attentive à soi-même.

C’est ce que nous avons vu la semaine passée.

Apprendre à déchiffrer ses propres signaux de faim pour savoir quand on a besoin de manger (et non à quelle heure on a l’habitude de manger).
Prendre le temps de se poser pour manger. Regarder ce que l’on a à manger et voir ce que nos yeux en pensent. Prendre le temps de sentir sa nourriture pour voir si cela plait également au nez. Prendre le temps de laisser la nourriture bouchée après bouchée fondre dans la bouche.

Evaluer la faim de chacun de ses sens.

Puis interroger régulièrement son ventre au cours du repas. Ou en est-il? Souhaite-t-il continuer? Et les différents sens, le souhaitent-ils?
Apprendre quoi, quoi et combien manger en restant à l’écoute de soi-même.

Voilà comment satisfaire ces différents types de faim. En espérant que cela pourra t’aider.
Si cet article génère des questions, n’hésite pas à les poser en commentaire, sur la page Facebook ou sur le groupe privé.

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