Je vais faire ce soir un article en dehors de ce qui était prévu, sur les schémas neuronaux ou comment fonctionne notre cerveau.
Nous sommes sujets à bien des conditionnements mais nous ne nous rendons pas forcément compte de la place que cela prend dans nos vies. Or, après avoir écouter une masterclass du Sommet de la réussite 2022 avec Anick Lapratte, j’ai eu certaines prises de conscience que je voulais partager avec toi.
Le cerveau et l’enfance
Lorsque nous naissons, nous ne sommes pas des coquilles vides. Nos neurones sont créés et il est intéressant de savoir qu’un tiers de nos connexions neuronales sont déjà établies.
Elles sont notre héritage. Ce qui nous est transmis de génération en génération sur des sujets aussi variés que l’amour, la famille, le travail, l’argent, …
Cela signifie donc que des connexions sont faites inconsciemment sur des sujets dont on ne comprend même pas la signification. Ce sont des croyances (parfois aidantes, parfois limitantes) que l’on hérite par un procédé qui me parait encore étranger.
Puis on grandit et chaque nouvelle expérience est un apprentissage qui crée des connexions neuronales entre les neurones. Comment on décide de se comporter devant un papillon, une guêpe, un autre humain, un problème,…
Ces connexions se créent en fonction des expériences vécues, qu’elles soient positivent ou négatives. Le cerveau ne fait ici aucune différence. Il fait uniquement des liens.
La plasticité neuronale
La plasticité neuronale est notre faculté à apprendre tout le long de notre vie si on le souhaite. On peut apprendre, faire de nouvelles expériences, créer de nouvelles connexions neuronales et les renforcer.
Ainsi, nos connexions neuronales héritées, ou non, peuvent être renforcées en regardant le monde avec ce filtre. Ainsi, si je pense que les personnes qui m’abordent dans la rue veulent forcément quelque chose, je vais avoir tendance à être méfiante. Et je risque de décourager inconsciemment les personnes qui ne voulaient pas forcément quelque chose. Je vais également beaucoup plus voir les personnes qui abordent les gens pour demander quelque chose que les autres personnes.
Dénouer ses croyances et voir le monde autrement ouvre le champ des possibles. En plein Paris il y a 15 jours, je refaisais mon lacet quand une dame m’a abordée. Ce n’était ni une SDF, ni une personne qui attendait quoi que ce soit de moi. Elle me proposait juste de me montrer une autre façon de faire mes lacets pour qu’ils ne se défassent plus.
Si je l’avais chassée, persuadée de me faire solliciter à nouveau, elle n’aurait pas pu m’aider. Elle n’aurait certainement pas compris non plus ce refus. Elle venait juste proposer de l’aide.
Lorsque nous vivons une expérience pour la première fois, un chemin neuronal se crée. Si cette situation se répète ou que des sentiments forts lui sont liés, ce chemin est creusé d’autant plus profond.
Jusqu’à ce que cela devienne un automatisme, quelque chose que nous avons du mal à empêcher. Tel l’arrivée d’une crise d’hyperphagie.
Mais, alors, comment changer cela?
Comment créer de nouveaux schémas neuronaux
Pour créer de nouveaux chemins neuronaux, cela peut être facile ou non. Cela peut également demander plus ou moins de temps. Il est important de comprendre que plus l’autoroute créée dans notre tête est forte (nombreuses répétitions et sentiments forts liés à ce schéma), plus prendre la bretelle de sortir va être compliqué.
Et pourtant nous le savons, cela est nécessaire car ces schémas neuronaux peuvent nous gâcher la vie.
Alors comment nous créer cette autoroute de sortie?
- Il faut stopper l’automatisme quand il se met en place (lancer un gros “STOP” mental)
- Il faut indiquer de manière positive (ce que le cerveau comprend) ce que nous voulons à la place de cet automatisme
- En imaginant la scène avec cette nouvelle version, cela crée le premier chemin neuronal qu’il va être important d’emprunter par la suite dès que la situation se représente.
Il est important de comprendre que, pour le cerveau, un événement vécu dans la vraie vie ou dans la tête a la même puissance. Ainsi, penser le soir à ce nouveau chemin, à la joie ressentie et tout le positif tiré sera bien plus constructif que de penser aux erreurs qui ont pu avoir lieu et à la déception qui a suivi.
En vrai, les deux sont autant constructifs. Sauf que l’un des deux va construire de nouvelles routes positives vers ce que l’on veut. Tandis que l’autre va renforcer des autoroutes que l’on aimerait fermer. 🙂
En conclusion, nous sommes maîtres de nos vies. Cela peut prendre du temps, cela va demander de l’énergie mais, franchement, nous valons bien ces efforts non? 😉
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