Aujourd’hui, pour nombre d’entre nous, un long week-end a commencé. Et si le commun des mortels est heureux de pouvoir profiter d’un long week-end, nous l’apprécions parfois moins de notre côté.
Pour les personnes souffrant de TCA, la peur de se retrouver seul à seul avec la nourriture est parfois un vrai blocage.
Je te propose dans cet article de réapprendre à profiter du temps passé chez toi. Seule ou en famille. Profiter de cette aubaine que peut être un long week-end. Ou même un week-end normal.
Quels sont les avantages d’un temps seule chez soi?
Il me semblait important de commencer par cela.
Car si l’on a des freins par rapport à cette solitude, qu’elle dure quelques heures ou plusieurs jours, elle a des avantages.
Le premier avantage, c’est d’avoir enfin un peu de temps pour pouvoir faire ce que l’on ne prend jamais le temps de faire. Nos vies vont très vite. Parfois même trop vite. Ce temps seule chez soi peut être l’occasion de faire défiler le temps moins longuement. Il est tout à fait possible de profiter d’un long week-end comme celui proposé pour faire des loisirs, exercer sa créativités, faire des activités qui ne sont jamais prioritaires habituellement. Ou même pour prendre le temps de se reconnecter à soi, pourquoi pas? 🙂
Pour le deuxième avantage, il faut repartir plus loin dans nos années étudiantes. Lorsque l’on se disait que ce serait mieux de travailler 2 jours et de pouvoir avoir 5 jours pour soi. Nous y sommes presque au final au mois de mai chaque année. C’est un mois à trous au niveau du travail. Et nombreux sont ceux qui en ont profité pour poser une semaine entière. Pour ceux qui ne font “que” le pont, on est sur un ratio de 3 jours travaillés et 4 jours de repos. Pas si mal que ça. 😉
Je t’entends d’ici dire que, 2 ou 4 jours chez toi pour le week-end ne change pas la face du monde. Dans tous les cas, tu as des obligations… et tu ne peux pas y couper.
Alors oui, en effet. Mais, au lieu de n’avoir que 2 jours pour tout faire, tu peux étaler cela sur 4 jours, sauf si tes obligations sont datées comme moi qui fait le marché le samedi matin par exemple.
LE frein principal des hyperphages
Ces avantages sont plus ou moins formels. En effet, s’ils existent bien, ils ne sont pas tout roses. Tout comme l’ensemble des choses de notre vie qui ne sont ni toutes roses, ni toutes noires.
Cependant, notre frein principal en tant qu’hyperphages pour profiter pleinement de ce long week-end, c’est sans aucun doute la peur.
Je range ici peur et appréhension dans cette même case de la peur car ce n’est rien d’autre que cela.
Nous avons peur d’être seules avec la nourriture et de craquer. Crise qui peut survenir à chaque instant sans prévenir. Mais nous avons également cette peur de ne pas profiter de notre temps à la maison et de nous terrer chez nous. Parce que l’on a honte. Parce que l’on n’est pas en état de voir des gens.
La peur de l’ennui qui emmène à la nourriture est présente aussi…
Or, nos pensées sont créatives. Penser à ces peurs plutôt qu’aux avantages listés plus haut va nous emmener inexorablement vers ces crises…
Alors, si on s’autorisait à profiter et à laisser nos peurs de côté pour cette fois?
Profiter de ce long week-end en étant hyperphage
Souvenons nous des avantages à avoir un grand week-end et pouvoir en profiter.
1- Avoir du temps pour soi et ce qui n’est pas la priorité habituellement.
- Dans un premier temps, s’autoriser une pause “reconnexion à soi” toutes les deux heures (environ) pour voir comment on se sent dans son corps et dans sa tête. Voir même se mettre à la méditation ou la cohérence cardiaque pour tester.
- S’attacher aux bonnes choses qui se produisent dans la journée. Une crise n’est pas le seul événement de notre journée. Seulement, notre cerveau est câblé pour voir ce qui ne va pas au lieu de ce qui va bien. L’habituer à voir autrement va l’aider. Et faire un récap des bonnes choses qui se sont produites le soir pour finir sur une bonne note.
2 – Inverser la courbe entre le temps de travail et de repos
- Etre à la maison ne veut pas dire de ne pas être active physiquement ou mentalement. Pourquoi ne pas profiter de ce temps pour débuter de nouvelles activités et voir si cela nous plait?
- Prendre le temps d’aller voir nos proches ou de prendre de leurs nouvelles. Le temps passe tellement vite que l’on ne prend pas forcément le temps d’appeler ou bien on le fait en vitesse. Et si, ce week-end, on acceptait de se reposer et de lever le pied?
3 – Les obligations existantes et de plus en plus nombreuses avec le temps
- Et si tu t’autorisais à relâcher la pression un peu? Quelles sont les obligations qui doivent absolument être faites à date fixe? Quelles sont celles que tu peux étaler?
- Profiter de ce week-end pour voir ce que l’on veut faire plutôt que ce que l’on doit faire peut être une bonne option. On met la to-do list de 4 pages de côté. De toute façon, on sait globalement ce qu’elle contient… se permettre de ne faire qu’une à deux tâches de cette liste au lieu de s’épuiser à vouloir la finir.
- Et relâcher la pression aussi sur son alimentation. Sauf invitation, le temps du week-end est plus souple, sans vrai horaire pour manger. Et si tu en profitais pour tester ta satiété et manger lorsque tu as faim plutôt que lorsque c’est l’heure?
Voilà des pistes pour que tu puisse profiter d’un long week-end, que ce soit celui-ci ou un autre. Et cela est également valable pour des vacances ou un week-end normal. Pour quelques heures ou une soirée, certaines idées ne seront peut-être pas réalisables, par manque de temps.
Mais n’oublies pas que le principal c’est que tu ailles bien. Alors profites de ton temps de repos, que tu fasses ou non le pont. <3